Always Blue : Never Sky – Veronica Rossi

TOME 1 : Aria, 17 ans, a grandi dans une immense Capsule. Comme tous les Sédentaires, elle passe ses journées dans des mondes virtuels, à l’abri du danger. Mais un jour, accusée d’un crime qu’elle n’a pas commis, Aria est bannie, abandonnée en pleine nature ravagée par les tempêtes d’Éther. Sa seule chance de survie apparaît alors sous les traits de Perry, un chasseur aux cheveux hirsutes et à la peau tatouée. Malgré la terreur qu’il lui inspire, Aria n’a d’autre choix que de lui proposer un marché… qui va bouleverser leur vie à jamais.

TOME 2 : Après leur séparation forcée, Aria et Perry laissent éclater leur passion au grand jour. Ils doivent pourtant se rendre à l’évidence : la tribu de Perry n’accepte pas la présence d’Aria, une Sédentaire. Aria décide alors de rejoindre seule la tribu des Cornans. La route est dangereuse mais, là-bas, la jeune fille pourra obtenir des informations sur le Calme Bleu, le seul endroit où l’Ether ne frappe pas, laissant aux hommes une chance de survie.

Never Sky, c’est une série de livres qui, au départ, ne m’attirait pas vraiment. La couverture du premier tome est très belle mais j’ai l’impression d’y voir Kristen Stewart et ça me perturbe. Oui, il en faut peu pour me perturber, ahah ! Mais même, le résumé n’avait pas réussi à capter mon attention. Peut-être un jour, je me disais à chaque fois que je tombais dessus sur Booknode ou Babelio. Ce jour est arrivé quand je suis tombée en panne de lectures. Hop, je me lance et… coup de foudre ! L’histoire est belle, bien ficelée et l’héroïne (Aria), bien qu’inexpérimentée dans la vie en dehors des Capsules, n’est pas du genre à se laisser faire. Elle est parfois un peu naïve (qui ne le serait pas en ayant passé toute sa vie dans un monde presque entièrement virtuel ?) mais elle cherche à apprendre, à se débrouiller, à survivre dans un monde qui n’est pas le sien mais dans lequel elle va tout faire pour être acceptée. De ce côté-là, merci à Perry et à son meilleur-ami Roar. C’est d’ailleurs ce que j’ai aimé dans cette série de livres : les personnages sont clairement humains. Pas au niveau du métabolisme lui-même mais bien au niveau du caractère. Ils ont vécus des épreuves, ils ont perdus des êtres proches et aimés, ils évoluent constamment, ils font des erreurs et doivent vivre ensuite avec les conséquences de ces erreurs. Il n’y a pas de jeu amoureux ici : si Perry et Aria ne s’apprécient pas dans un premier temps, c’est bien parce qu’ils ne se connaissent pas. Ils ne se sautent pas dessus dès le deuxième chapitre, ils apprennent petit à petit à s’apprivoiser. Enfin, c’est plutôt Aria qui apprivoise Perry. C’est ce que j’aime dans leur relation : ils ne sont pas collés l’un à l’autre, même s’ils aimeraient passer tout leur temps ensemble. Bref, j’ai accroché à ces personnages, même les plus sombres, ceux que l’on aime détester !

J’ai dévoré les deux premiers tomes avec cette attente insoutenable du troisième qui devait arriver prochainement. Merci petit dieu de la lecture, je n’ai eu à attendre que deux « petits » mois. Et vous savez quoi ? J’ai été déçue. Pas totalement (comme ça a été le cas avec le dernier tome de La Sélection, par exemple) car il y a pas mal d’action tout au long du livre, tout s’enchaîne assez rapidement. Peut-être trop rapidement ? Disons que c’est la fin ne me convient pas vraiment. Voire, pas du tout. Alors oui ils trouvent le Calme Bleu, oui ils vivent plus ou moins heureux tous ensemble (plus ou moins, hein). L’élément qui m’a le plus frustré, c’est évidemment la mort de Cinder. C’est comme si l’auteure l’avait tué pour en faire un martyr mais j’ai l’impression qu’il s’agit d’un simple prétexte simplement parce qu’elle ne savait pas quoi faire du personnage ensuite, s’il venait à survivre. En plus, ça donnait déjà un nom tout fait pour le Calme Bleu… Bref, Cinder était trop puissant pour survivre à l’aventure, le plus simple était donc de le supprimer. Mais ça m’a donné l’impression que Perry ne réussissait pas la mission qu’il s’était donné en voulant protéger Cinder coûte que coûte. Bref, ça ne me satisfait pas. Je ne sais pas si l’auteure a l’intention d’écrire une suite. Dans un sens, j’espère vraiment. Pas parce que je vais aimer retrouver ces personnages que j’ai vraiment appréciés. Mais bien parce que la fin m’a justement laissé sur ma faim (jeu de mots pourri, tadam !) : j’ai l’impression d’avoir encore plus de questions qu’au début de la série ! Mais la fin d’une série n’a-t-elle pas pour but de répondre à toutes ces questions ? Bref, l’action a beau être présente du début à la fin, je ne suis pas satisfaite : Cinder est-il vraiment mort ? Aria va-t-elle en apprendre un peu plus sur l’histoire de ses parents ? Roar va-t-il retrouver l’amour ? (parce que oui, c’est important quand même !). Il ne me reste plus qu’à croiser les doigts très fort et à prier tous les dieux qui existent pour que Veronica Rossi se décide à écrire la suite de cette série !